Comprendre le jeu de la décote et de la surcote

Par Roselyne Poznanski | Comprendre le jeu de la décote et de la surcote publié le 28 octobre 2022 sur Les Échos.

malus de l'Agirc-Arrco

De chaque côté du taux plein, on trouve deux éléments forts, inhérents aux seuls régimes de base : la décote ou pénalité viagère d’une part, et la surcote que l’on pourrait comparer à une forme de récompense, d’autre part. Schématiquement, la première serait à éviter car elle a pour effet de minorer de façon irréversible la pension de retraite (- 1,25 % sur le taux de calcul appliqué par trimestre manquant, dans la limite de 20 trimestres, soit une minoration de 25 % maximum).

En revanche, la seconde (+1.25% par trimestre supplémentaire cotisé au-delà de l’âge légal et du taux plein à la CNAV, mais +0.75 % par trimestre supplémentaire cotisé dans le régime de base des professionnels libéraux, hors avocats) pourrait être intéressante pour disposer en permanence, c’est-à-dire de façon viagère, d’un meilleur pouvoir d’achat. Qu’en est-il vraiment ? …/…

Limites de la surcote

Pour un salarié ayant cotisé à hauteur du PASS la majeure partie de sa carrière et qui va donc percevoir le montant maximal de pension que le régime général peut verser en 2022 (soit 18.960 euros brut et 17.232euros net), ce chiffre atteint 948 euros brut par an environ, « ce qui est loin d’être ridicule », fait remarquer Bruno Renardier, dirigeant de Novelvy Retraite. Mais une année supplémentaire de travail permet un supplément de pension Agirc-Arrco de 700 euros brut seulement par an avec un salaire annuel de 82.000 euros brut, ou de 1.175 euros bruts par an avec un salaire annuel de120.000 euros brut « C’est ce pourquoi surcoter ne fait souvent pas partie des stratégies potentielles de fin de carrière. Sauf à vouloir poursuivre telles quelles leurs fonctions, la plupart des cadres préfèrent un cumul emploi-retraite où pensions et salaires vont s’additionner sans limites, même si ces derniers ne vont générer aucun nouveaux droits retraite », poursuit Bruno Renardier. Reste un élément qui, pour certains, peut les amener à réfléchir et à jouer les prolongations, ne serait-ce que l’espace d’un an : ne pas subir le malus Agirc-Arrco, d’autant plus impactant que leur retraite complémentaire est élevée.

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