Retraite : dès 55 ans, s’organiser

Peps Magazine retraite

Partir à la retraite avant 62 ans, l’actuel âge légal, n’est autorisé que dans quelques situations précises. Peut-être faites-vous partie de ceux qui le peuvent ? Voici ce qui le permet.

Des trimestres acquis très jeune

Les salariés ayant commencé à travailler, et donc à cotiser très tôt pour leur retraite, peuvent bénéficier au titre de leur longue carrière d’un départ avant 62 ans. Cette possibilité vaut aussi pour les fonctionnaires, les chefs d’exploitation agricole, les indépendants et les seuls professionnels libéraux qui relèvent de la Cipav.

Concrètement, il faut pouvoir s’appuyer sur un certain nombre de trimestres cotisés tout au long de votre carrière mais aussi sur cinq trimestres cotisés (quatre seulement si vous êtes né au dernier trimestre), avant la fin de l’année civile de votre vingtième anniversaire.

Si vous êtes né en 1961, vous pourrez partir en retraite l’année prochaine, dès votre soixantième anniversaire, si votre durée d’assurance dans les régimes de base est d’au moins 168 trimestres cotisés, dont cinq avant vos 20 ans. Si vous êtes né en 1963, si vous avez commencé à travailler plus jeune encore et si vous réunissez 176 trimestres de base cotisés (soit huit de plus que précédemment), dont cinq toujours exigés avant la fin de l’année civile de votre seizième anniversaire, vous pourrez même faire valoir votre droit à la retraite dès votre cinquante huitième anniversaire.

Des trimestres considérés cotisés en nombre restreint

Pour le total des trimestres cotisés, il faut encore tenir compte d’un élément supplémentaire : les trimestres que les régimes de base accordent par solidarité aux actifs qui cessent de travailler pendant certaines périodes. Pêle-mêle, il s’agit des périodes de service national (…), de congé maternité assorti du versement d’indemnités journalières, de maladie ou d’inaptitude temporaire, de chômage indemnisé, de perception d’une pension d’invalidité…

Or, la particularité de ces trimestres considérés comme cotisés est d’être retenus en nombre restreint : une carrière longue ne peut, par exemple, « bénéficier » que de quatre trimestres pour toutes les périodes de chômage indemnisé de sa carrière, alors que pour un profil classique (…), il n’y a aucune limite au nombre de ces trimestres pour chômage indemnisé. Même chose pour les trimestres maladie, limités à quatre pour toute la carrière. «Une personne en arrêt maladie à plusieurs reprises au cours de sa vie professionnelle peut ne plus être éligible au dispositif carrière longue, surtout s’il n’y a pas eu subrogation de l’employeur pendant ces absences», dit Pascale Gauthier, Novelvy Retraite.

Retrouvez l’article complet «  » en kiosque dans le numéro de mars-avril 2021.

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