Retraite : Focus sur les femmes d’expatriés

Retraite Focus sur les femmes d'expatriés

Dans notre précédent article, nous proposions un plan d’action en 4 étapes à Christophe, expatrié depuis 8 ans à Philadelphie, avec son épouse Isabelle. Le couple poursuit son analyse retraite et fait le point sur la situation d’Isabelle avant de décider de leurs projets futurs : rester aux États-Unis, rentrer en France ou accepter une opportunité en Australie.

Mère de Famille, Isabelle s’interroge sur ses droits acquis

Si elles ont interrompu leur carrière pour suivre leur conjoint et s’occuper de leurs enfants, les femmes oublient parfois qu’elles ont acquis des droits à la retraite en France. C’est le cas d’Isabelle.

Depuis son arrivée à Philadelphie, elle n’a, pour le moment, pas repris d’activité rémunérée. Pour le futur, elle s’interroge : reprendre son activité professionnelle ou continuer à s’investir dans l’associatif… les choix familiaux, départ en Australie ou retour en France orienteront probablement sa trajectoire.

Devant ces incertitudes que conseiller à Isabelle 

Le plan d’action d’Isabelle
En l’absence d’activité dans le futur : les droits acquis dans le passé en France sont « cristallisés » jusqu’à l’âge d’ouverture des droits, soit 62 ans.
  • Isabelle constatera sans doute que les trimestres acquis avant le départ ne lui permettront pas de justifier du taux plein à 62 ans.
  • Elle devra donc choisir entre faire valoir ces droits dès 62 ans avec la minoration maximale ou attendre 67 ans et le taux plein garanti.
  • Elle réfléchira aux possibilités offertes par la cotisation volontaire. Selon le nombre de trimestres déjà validés, les salaires enregistrés par le régime général et le nombre de points acquis dans les régimes complémentaires, la cotisation volontaire à la CFE Vieillesse lui permettra peut-être de bénéficier de ses retraites au taux plein dès 62 ans, d’optimiser la retraite du régime général voire l’ensemble de ses retraites.
  • Enfin, si elle a pour projet de résider en dehors de l’Union Européenne une fois à la retraite, Isabelle devra, au passage, vérifier ses droits à la protection maladie des retraités expatriés.

Mais, Isabelle doit d’abord, comme Christophe, compter ses trimestres.

Étape 1 – Faire le compte de ses trimestres en prenant en compte les enfants

Christophe et Isabelle ont eu 3 enfants nés avant 2010. Isabelle était salariée dans le privé et cotisait au régime général ; aux trimestres figurant déjà sur son relevé, elle ajoutera donc les 8 trimestres de majorations de durée d’assurance pour enfant (MDA) accordées aux mères de famille. Ils se composent, pour chaque enfant de 4 trimestres au titre de la naissance et de 4 trimestres au titre de l’éducation de l’enfant.

À noter : depuis 2010, les trimestres accordés au titre de l’éducation peuvent être répartis entre les parents qui en font la demande dans les 6 mois suivant le 4e anniversaire de l’enfant.

Isabelle a pris un congé parental de 3 ans à la naissance de leur 3e enfant. Elle bénéficiera d’une majoration égale à la durée de ce congé, soit 12 trimestres. Mais attention, cette majoration ne se cumule pas avec la MDA. Dans son cas, il sera plus avantageux pour elle de bénéficier de ces 12 trimestres que des 8 trimestres qui lui auraient sinon été accordés. Mais ce n’est pas le cas dans toutes les situations.

Isabelle pourra donc ajouter 28 trimestres (2 fois 8 pour chacun des deux premiers enfants + 12 pour le troisième) aux trimestres d’activité salariée.

Bon à savoir ! Les 4 trimestres liés à la naissance sont accordés automatiquement à la mère. Les 4 trimestres d’éducation ne sont accordés que si la mère et le conjoint ont chacun validé 8 trimestres en France ou dans un pays de l’Union Européenne.

Retrouvez l’article complet sur le site de l’UFE.

Vous pouvez également nous rejoindre sur les réseaux sociaux LinkedIn, Twitter et Facebook. Vous y trouverez notamment les articles parus dans les presse. Alors partagez-les et « likez » notre page Facebook !

Bilan retraite

Liquidation retraite